Les Brésiliens d'origine italienne qui ont vécu sous la dictature militaire entre 1964 et 1985 pourraient bénéficier d'une proposition incluse dans l'avis sur le nouveau décret du Citoyenneté italienne. Le document a été approuvé par la commission des affaires étrangères du Sénat italien mardi 15 et recommande la création de voies plus faciles pour la reconnaissance de la citoyenneté pour les familles touchées par les régimes autoritaires.
La suggestion a été présentée par le sénateur Roberto Ménia (FdI), rapporteur du texte. Il propose de simplifier l’accès à la citoyenneté pour les descendants de citoyens italiens ou d’anciens citoyens qui vivent dans des pays ayant connu des dictatures.
Bien que l’avis ne mentionne pas de pays spécifiques, l’observation peut être comprise comme un geste de réparation et réception, destiné aux communautés des pays d’Amérique latine (comme le Brésil, l’Argentine, Cuba et le Chili), d’Europe de l’Est ou d’Afrique, où les régimes dictatoriaux — principalement entre les années 1930 et 1980 — ont eu un impact sur la mobilité, les droits civiques et les possibilités de conserver leur citoyenneté d’origine des immigrants italiens et de leurs descendants.
La dictature militaire brésilienne était un régime autoritaire et nationaliste établi le 1er avril 1964. Dirigée par des gouvernements militaires successifs, elle a duré jusqu'au 15 mars 1985 et a été caractérisée par la répression politique, la censure et les restrictions à la liberté d'expression. De nombreuses familles d’origine italienne, au cours de cette période, ont dû faire face à des obstacles juridiques pour conserver ou récupérer leur Citoyenneté italienne.
La proposition de Menia considère que des contextes historiques comme celui-ci doivent être pris en compte dans la législation.
Selon l'avis, l'objectif est d'éviter que les héritiers d'origine italienne soient exclus par des critères bureaucratiques rigides : « …que des voies facilitées soient prévues pour l'intégration dans la communauté nationale en faveur des descendants de citoyens italiens ou d'anciens citoyens résidant dans des pays victimes de régimes dictatoriaux, y compris dans le sens d'une acquisition facilitée de la citoyenneté », précise le texte.
En pratique, il est suggéré de créer itinéraires faciles — des procédures simplifiées et moins bureaucratiques — pour la reconnaissance de la citoyenneté.
Parmi les avantages possibles pour ce groupe, si la proposition est intégrée au décret final, on peut citer :
- Réduction de la documentation requise ;
- Des processus plus rapides avec moins d’étapes ;
- Flexibilité des critères de résidence;
- Reconnaissance de la perte involontaire de la citoyenneté en raison d’impositions politiques ou légales.
L'opinion sera toujours analysé par la commission des affaires constitutionnelles, qui peut accepter ou modifier les observations suggérées.